Article paru dans le Sud-Ouest "Un hangar dédié au recyclage solidaire"
PHOTO J. W.
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'inauguration vendredi, à Came, du hangar du Trocoeur de l'association AIMA (Allons imaginer un monde d'amitiés) a vu affluer, outre les précieux bénévoles et amis de l'association caritative et humanitaire, un bel assortiment d'élus et de partenaires, associés de longue date pour la plupart aux (bonnes) actions de l'organisme.
La députée Colette Capdevielle, qui a pu faire débloquer récemment une somme de 10 000 euros pour l'association, a souligné toute l'importance des gestes solidaires en milieu rural où la gêne voire la détresse, sans doute moins apparentes qu'en secteur urbain, sont bien réelles.
Elle n'a pas manqué de saluer la militance et l'implication quotidiennes d'adhérents dont la présidente d'AIMA, Sigrid Dumaz, a su faire l'éloge non sans déplorer qu'ils puissent parfois se sentir bien seuls, faute de jeunes vocations pour les relever.
Des efforts réalisés
Marie-Christine Aragon, conseillère générale, déléguée à l'économie solidaire a souligné les efforts du département vis-à-vis de populations fragilisées par le chômage et la dépendance non sans se féliciter du relais fourni par le monde associatif.
Le maire de Came, Bernard Montero, a de son côté souhaité la bienvenue à Aima, « une association généreuse et belle » dont le berceau se situe à Bardos depuis sa création en 2002 mais qui est désormais « chez nous, chez elle », a-t-il dit.
Les officiels présents pour la circonstance (dont le représentant de Valdelia, un éco-organisme spécialisé dans le recyclage des matériels professionnels) ont coupé le ruban, une simple ficelle chargée d'ustensiles du quotidien, barrant l'entrée du hangar.
Articles à petits prix
Le bâtiment, immense, envahi jusqu'au toit d'objets usuels destinés par le recyclage solidaire à connaître une nouvelle vie une fois vendus à bas prix aux familles à l'économie domestique fragile, enrichit son stock par la collecte chez les particuliers, les entreprises et les collectivités. Quasiment neufs ou soigneu- sement révisés, appareils électroménagers, bibelots, meubles, objets d'art, ordinateurs, vaisselle et vêtements attendent d'ores et déjà leurs preneurs.
Prêt à fonctionner, ce recyclage du cœur entend contribuer aussi à la lutte contre le gaspillage et les méfaits de la loi de l'obsolescence programmée.
Avec le hangar d'Aima, le processus dispose désormais d'un outil unique en milieu rural.
Jean Weber
Renseignements sur le site http://aima.over-blog.com et par téléphone au 06 83 56 54 49.