CONSEIL D'ADMINISTRATION DU 6 MAI 2011

Compte-rendu du Conseil d’Administration du 6 mai 2011

Présents : Valérie HAUBTMANN, Nadia BICHON, Loulou et Christian ESQUERRE, Martine GIBELIN, Marie-Jo PEDOUAN, Sigrid et Bernard DUMAZ, Patrick VIE, Antoine MAYAYO, Nathalie PISTRE.

Excusées : Marie-Joe VIE, Dany MARCEL, Idoïa DAVANT.

 

   1.   Bilan

                  a) Point financier

Bernard présente (feuille ci-après) les variations possibles impactant le résultat 2011 - par rapport à 2010.

N.B. : l’an dernier, certains directeurs de structures sociales et médico-sociales lettons ont participé au paiement de l’envoi de camions humanitaires compte-tenu de la qualité du matériel acheminé. Nous précisons bien que nous ne pouvons solliciter leur participation financière seulement si le camion est constitué d'excellents matériels de récupération ou d'objets particuliers (lits médicalisés, par exemple).

b)  Camion du 21 avril

Une trentaine de bénévoles sont venus charger ce dix-neuvième camion avec une motivation certaine. Tous ont concouru à installer une ambiance très agréable. Deux heures ont suffi à Sigrid pour rassembler toutes ces personnes dévouées à cette bonne cause, car le moment de l'arrivée du camion reste imprévisible !

Les lettons ont reçu les 96 m3 une semaine après. Nous attendons maintenant quelques photos pour attester de la distribution du chargement et du bonheur qu'elle a sans doute produit.

c)   Activité « Coin du Trocoeur »

Le Coin du Trocoeur marche de plus en plus fort, à la fois qualitativement et quantitativement.

En Avril, nous pouvons afficher un record historique de 51 trocoeurs en une journée ! Et pendant ce mois, les statistiques de fréquentation et d'objets échangés sont encore en hausse !

Nous comptons à l’heure actuelle un nombre correct de bénévoles qui nous permettent d’assurer les permanences quotidiennes. Mais un certain nombre de bénévoles étant mère de famille, « Le Coin du Trocoeur » a dû être fermé une semaine pendant les vacances scolaires de Pâques.

Nous sommes satisfaits de constater que les trocoeurs ont compris qu’ils étaient aussi bénévoles le temps de leur présence en rangeant les vêtements qu'ils apportent.

 d)  Activité « Jardin du Trocoeur »

Une journée a été organisée par AIMA ce vendredi 6 Mai pour « sauver le jardin ». En effet, depuis l’arrêt du contrat d’Aïtor, les vacances d’Audrey et la polyvalence de Serge faisant qu'il ne consacre pas tout son temps au jardin, ce lieu, jusque là très investi par les salariés, a connu, malgré la constance de quelques bénévoles, une certaine déshérence… Nous ne pouvions pas laisser ce lieu tant porteur de valeurs pédagogiques, culturelles, humaines, …, à l’abandon. Nous avons donc organisé une journée de remobilisation autour de ce lieu magique pour lui redonner sa vitalité et sa beauté naturelle.

Nous rappelons d'ailleurs que nous avons renoncé à la production pour mettre en avant le côté pédagogique et relationnel : échanges de savoirs, de savoir-faire, productions de graines pour favoriser l’échange et la biodiversité, accueils de publics en difficulté, …

Le rôle principal dévolu à ce lieu est de transmettre les valeurs de la nature à tous ceux qui sont intéressés par la magie du jardin, et rendre ce site et ses richesses accessibles au plus grand nombre.

Le jardin devient alors un prétexte pour créer la relation humaine, un support pour son éclosion.

Il est important de se rappeler que l’emplacement du jardin n'est pas remis en cause aujourd'hui, à l'inverse de celui du « Coin du Trocoeur », puisqu'il reste propriété de l'AEP.

Nous pouvons alors investir dans l’aménagement de cette parcelle pour améliorer encore cet espace.

Nous souhaitons déployer maintenant des efforts pour améliorer l’accueil des handicapés en ce lieu. Dès que nous le pourrons, réglementairement, techniquement, … et financièrement, nous créerons un chemin terrassé autour du cœur et jusque sous le noyer, délimité par une rambarde pour assurer la sécurité des handicapés et des personnes âgées. Cela, bien sûr, avec l'accord du propriétaire et en concertation avec la Mairie de Bardos : tout doit continuer à se faire avec l'accord d'un maximum de personnes.

Le souci de la prise en compte de publics âgés ou handicapés est d'autant plus présent que nous avons signé des conventions partenariales avec trois structures sociales et médico-sociales : la maison de retraite « Albodi » de Bardos, l’APSP de Biarritz, le foyer de vie d’Urt. Est aussi sur le point d'être finalisée une convention avec la résidence « Tarnos Océan ». Ces conventions formalisent l’objectif de permettre à la fois aux usagers de venir pratiquer des activités liées au travail de la terre et pratiquer des activités adaptées à leur handicap dans ces lieux de rencontres et d’échanges que sont « Le Jardin » et « Le Coin du Trocoeur ».

La réunion mensuelle de vendredi dernier a permis de réfléchir ensemble l’accueil de ces groupes pour l'améliorer. En effet, nous avons vécu des petites difficultés dans la gestion des groupes de handicapés et nous avons décidé de mettre en place des modalités d'accueil et des règles de fonctionnement pour mieux les accueillir.

Le Conseil d'Administration est unanime pour rappeler que le public handicapé est prioritaire par rapport aux autres trocoeurs, ce type d'accueil étant au coeur des finalités d'AIMA et des valeurs défendues.

Dans le même ordre d'idée, après avoir obtenu un entretien avec France Bénévolat (association qui recrute des bénévoles au niveau national et qui les guide vers des structures qui recherchent des bénévoles), nous leur avons fait part du fait que notre association accueille tout candidat bénévole dès lors qu'il partage, et met en oeuvre, les valeurs de l'association.

2.   Affaires en cours

a)  Salariés 

Après avoir perdu un salarié en mars (non renouvellement du contrat d’Aïtor au jardin), Pôle emploi nous a demandé de mettre fin au contrat de Martine Pinon, seule salariée restante au « Coin du Trocoeur ».

Il est annoncé que seul le contrat d’Audrey sera renouvelé pour 6 mois, et ce grâce aux démarches d’insertion professionnelle qu’elle a mises en place : depuis le mois d’avril, elle occupe un tiers de son contrat chez un maraîcher bio en stage d’immersion. Elle a aussi signé une convention pour travailler régulièrement avec un conseiller la perspective de créer sa propre entreprise (puisque le souhait professionnel d’Audrey est de s’installer à son compte en tant que maraîchère bio).

Nous sommes très touchés et remontés par la perte d’emploi de Martine puisque son emploi est un emploi d’insertion, mais qui n’a pu encore aboutir à un emploi plus stable. Nous maintenons notre souhait de voir son contrat se renouveler pour les 6 mois autorisés par la loi. Mais la décision est du ressort de Pôle Emploi et de son directeur, Mr Martin.

Nous avons mis en place depuis un mois et demi un groupe de recherche de financement pour essayer de parvenir à budgétiser un salarié en CDI et pouvoir obtenir ainsi, plus aisément, un contrat aidé.

Divers dossiers sont et vont être déposés auprès de grandes entreprises, de banques, de la Fondation de France… pour obtenir des subventions de soutien. Le dossier pour le concours de Femmes Formidables va également être envoyé dans les jours qui viennent.

Nous nous posons tout de même la question de la pertinence d’un CDI au sein de notre association : allons-nous pouvoir sur du long terme financer un tel contrat  ?

Ne devons-nous maintenir des contrats de type aidé ? qu’est ce que l’Etat ou les collectivités locales peuvent nous permettre de mettre en place ?

Ces éléments sont en réflexion...

  b)  Local

Nous avons envoyé le mois dernier un courrier aux 21 communes environnantes ainsi qu’aux trois communautés des communes de la région pour les solliciter dans notre recherche d’un local pour « Le Coin du Trocoeur ».

Pour l’instant, nous n’avons eu qu’une seule réponse, négative.

Nous envisageons d’organiser un temps de rencontre au « Coin du Trocoeur » entre différents maires de la région, représentants des CCAS et conseillers généraux dans l’objectif de les sensibiliser à nos actions et de leur faire partager notre problème de local.

c)   Orientations du jardin

Nous sommes sur le point de signer une convention avec Bil Ta Garbi, syndicat mixte pour le traitement des déchets ménagers et assimilés sur le Pays Basque.

Leur politique prévoit aussi de mener des actions de réduction et de valorisation des déchets. Pour information, Bil Ta Garbi a signé une convention en décembre 2009 avec l’ADEME, un programme de prévention des déchets dont l’objectif est de réduire de 7% la quantité moyenne d’ordures ménagères produites par habitant et par an d’ici 2014.

Dans ce cadre, Bil Ta Garbi a prévu de soutenir le développement de jardins de démonstration pour promouvoir le compostage et les bonnes pratiques de jardinage.

« Le Jardin du Trocoeur » correspond à leurs attentes puisque ce lieu pourrait leur permettre de mettre en place un espace de démonstration et de formation pour :

• Tester des techniques et des prototypes de composteurs ou de lombricomposteurs.

• Accueillir des visiteurs qui souhaitent découvrir les pratiques du compostage.

• Former des visiteurs ( particuliers ou scolaires) au compostage et aux méthodes de jardinage n’utilisant pas de pesticides, produisant peu de déchets verts, …

Si le partenariat se concrétise, il se mettra en place à partir de septembre.

d)  Manifestations prévues 

• Vide-greniers le 19 juin à Saint Pé de Leren : les tracts et affiches sont déjà disponibles et sont régulièrement distribués par des bénévoles et sympathisants.

• Braderie à Bardos le 02 juillet : les critères de tri au « Coin du Trocoeur » prennent bien sûr en compte cette journée.

• Couscous le 05 Novembre à Bardos : Loulou prépare déjà la « loterie  tous gagnants » en empaquetant les lots sélectionnés par les équipes de tri.

3.     Perspectives 

               a)       Positionnement par rapport à Kokopelli 

Kokopelli a envoyé dernièrement un courrier à toutes les associations qu’ils ont soutenues jusque-là, pour demander à leur tour une aide, si possible financière ou par envoi de graines, pour les agriculteurs qu’ils aident dans le monde entier.

Leur objectif est de redistribuer des graines produites en France au niveau mondial.

Nous avons eu un débat riche et animé pour déterminer le moyen le plus judicieux et au plus prés des valeurs de notre association pour prêter main forte à Kokopelli.

Plutôt que de faire un don direct à cette association, nous avons opté pour acheter un colis de graines d’une valeur de 150 euros dont nous nous servirons pour le jardin.

Nous allons aussi proposer à Kokopelli d’organiser une journée au « Jardin du Trocoeur » où ses militants seraient invités pour faire connaître leur association et ses actions.

b)  Idée SCIC

Une SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif) est une société anonyme qui associe autour d’un projet des acteurs salariés, des acteurs bénéficiaires (clients, usagers, riverains,…) et des contributeurs (associations, collectivités, bénévoles…) pour produire des biens ou des services d’intérêt collectif au profit d’un territoire.

C’est une structure de l’Economie Sociale et Solidaire.

L' idée est d’impliquer davantage les collectivités locales pour assurer une pérennité au « Coin du Trocoeur » et aux actions que l'on mène sur notre territoire .

L’inconvénient est que nous n’avons pas pour l’instant de salariés stables. Cette idée n’est donc pas encore envisageable.

4.   Questions diverses 

Nous avons décidé de créer un compte FaceBook pour faire connaître à plus largement notre association et – qui sait ? - stimuler des vocations de bénévoles.

Nous avons nommé Bernard référent de ce suivi avec Angélique, à l’initiative de cette idée et compétente en la matière.

A 23h30, les dernières bouchées de gâteaux et les ultimes rasades de cidre ont clos la soirée...AIMA : Conseil d'Administration du 6 Ma

 

         Eléments  financiers

Prévisionnel 2011 portant seulement sur des variations possibles ou attendues de certains produits et charges.


Resultat 2010                                                                                       1500 €



Variation de produits           :         un jour de braderie en moins            - 1500 €



Variation des charges sur salaire        En 2010                                                9000 €

                     - 1ère hypothèse      :   renouvellement Serge et Martine    :                  0

                      - 2éme hypothèse    :  renouvel. Serge seulement   :     - 2500 € 

                       - 3éme hypothèse  :  aucun renouvellement             :     -  4000 € 
  

NB : le taux de prise en charge des salaires par l’Etat était de 90% du SMIC brut en 2010. Il est de 70 % en 2011.



Variation de charges sur camions 

 En 2010, paiement par AIMA d’un camion et demi
  ( Sur les 4 camions envoyés, 1 camion payé par Total ; 1.5 par nos partenaires lettons)
                           
       -  hypothèse  2 camions                :                    - 1500 €       
                            
       - hypothèse 3 camions                                        - 4500 €   


Toutes autres choses  ( produits : « Coin du Trocoeur, cotisations, vide-greniers, couscous, ventes diverses   et  charges : fourgon, fonctionnement, investissements) égales par ailleurs.