Habiller des enfants en Lettonie... une lettre qui fait pleurer
AIMA a envoyé six camions en 2012 en Lettonie... Nous avons aidé pour la première fois une association à côté de Liepaja, le plus grand port de Lettonie.
Voici la lettre que je viens de recevoir... (Merci à Inta et à Oskars pour la traduction).
Nos efforts et nos dons, à la lecture de ce courrier, reçoivent leur récompense... Que chacun soit remercié pour sa participation à l'envoi de ce camion début septembre 2012, lorsque nous avons dû vider en urgence, un week-end, un centre de vacances de 70 appartements en deux jours !!! (voir blog). Le lundi, si AIMA n'avait pas vidé ce centre, tout serait parti à la déchetterie... et n'aurait pas provoqué tout ce qui suit.
"A la Maison de retraite Ilgi où il y a également des invalides de toutes sortes, la direction a été très reconnaissante pour les fauteuils en skai très solides et surtout qui peuvent être bien lavés, également tous les pots de chambre étaient bienvenus. Ils ont été très contents pour les armoires et les tables de nuit et des habits. C’était un des chargements les plus importants. Les hôpitaux sont relativement bien pourvus, mais les maisons de retraite, surtout avec toutes sortes d’invalidité, psychiques et mentales sont très mal pourvues en tout. C’est pourquoi ils ont été très reconnaissants pour tout, et toute cette reconnaissance vous est toute dédiée, à vous les gens formidables de France, qui collectent, empaquettent, organisent le ramassage et l’expédition. Un grand, grand merci également de nous trois Austra, Katrine et Irita car nous savons vraiment très, très bien tout le travail et tous les efforts que toute cette organisation d’entraide vous demandent.
Les habits nous les avons énormément distribués dans les quartiers du port de guerre (anciennement une base militaire interdite aux civils qui est devenue un grand quartier des pauvres). Nous faisons savoir par avance un jour où nous arrivons avec des habits dans une pièce nous est allouée où les nécessiteux arrivent pour recevoir l’aide que chacun a besoin selon nos moyens ; c’est une pièce où 3 fois par semaine on distribue le repas de midi aux sans-abri et aux gens extrêmement démunis. Ils ont tellement besoin des habits fourrés et chauds car ils dorment n’importe où. Là nous donnons tout ce qu'il nous reste, tout est utilisé.
Nous aidons également certaines familles dans de grands besoins. Une famille parmi elles est la famille de Lena. Elle a quatre fils qu’elle élève toute seule et elle les élève avec rigueur. Elle travaille à la commune à entretenir la propreté dans une certaine périphérie et les enfants vont l’aider car la maman souffre du dos, elle vit avec un corset médical et les deux plus grands garçons de 12 et 10 ans vont avec leur mère travailler ensemble afin qu’elle puisse garder le travail car longtemps elle était sans travail. A l’école, les autres enfants ont gravement offensé un des plus jeunes âgé de 7-8 ans, ils se sont moqués de lui parce que il était mal habillé et il avait, à ma connaissance, cogné quelqu’un suite à ces moqueries ; et à cause de ça, il a été enlevé de la famille et placé dans une annexe de psycho neurologie en observation pour 2 semaines. Naturellement, les médecins ont reconnu l’enfant parfaitement normal. Quand j’ai appris tout cela, je me suis dit : « je vais aller à la réserve, je passerai toute la nuit s’il le faut, mais je trouverai des habits pour ces garçons pour qu’ils puissent aller à l’école tranquille. » Trouver des habits de garçons de cette âge n’est pas une mince affaire, car les garçons en principe les usent jusqu’à la corde eux-mêmes. Mais j’ai eu beaucoup de chance, j’ai trouvé pour chacun un anorak, des pantalons, des t-shirts, même des chaussures pour deux d’entre eux. Tout ce que j’ai pu trouver leur a été apporté. Le lendemain, c’était dimanche et j’allais à mon église. Près de la porte, je vois Lena avec ses fils. Je m’approche et je vois les enfants tout beaux, tout heureux. Au début, je ne comprends rien de ce qui se passe, puis j'aperçois un anorak très intéressant ; d’un coup, je comprends qu’ils ont tous mis les habits que j’avais trouvé, ils me regardent tous avec des yeux tout luisant de bonheur et des beaux sourires sur les lèvres, c’était un instant si émouvant... je n’ai pas d'appareil photo, mais je pense qu'avec ce que j’ai décrit vous pouvez vous imaginer la joie de ces enfants ! leurs remerciements qu’ils me disaient sont également pour vous tous car ce que vous faites n’a pas de prix !
A Kaleti, nous avons également aidé une famille de 6 enfants avec des lits, des couvertures, le linge du lit et naturellement aussi aves des habits. Eux aussi avaient cruellement besoin de toute cette aide car la famille n’avait pas d’argent pour acheter quoique ce soit.
Une autre famille qui avait accueilli 3 enfants en famille d'accueil a reçu des tables où faire les devoirs, des chaises, des habits et nous avons aidé à arranger une chambre pour l’ainée des enfants qui venait d’avoir 18 ans, car chez nous l’Etat donne une chambre pour chaque enfant de l'aide sociale à l'enfance à ses 18 ans. Ainsi grâce à vous, cette jeune fille a pu emménager sa chambre avec l’aide de ce que vous avez envoyé et commencer sa vie d’adulte. Un grand merci !
Encore une autre famille de Kaleti avec trois enfants accueillis qui en ont accueilli encore deux... nous avons pu les aider avec des lits, des tables pour faire les devoirs, des couvertures, des habits, des armoires et beaucoup d’autres choses.
En un mot vous avez amélioré et soulagé la vie de beaucoup de personnes.
Les quelques meubles qui ont été abimés par le transport où qu’on ne pouvait pas remonter, on les a donnés à un menuisier qui était content de pouvoir les réparer ; ainsi rien ne s’est perdu, tout était utilisé. On ne peut pas tout décrire, mais afin que vous puissiez un peu entrevoir les résultats de votre travail, j’ai écrit cette lettre.
Nous avons un proverbe qui dit : «Tout ce qu’on donne revient à son donateur. » Et c’est la vérité : que la bénédiction soit sur vos maisons et le travail de vos mains, et que la santé et la force vous accompagne chaque jour.
Avec respect et reconnaissance,