Projet associatif d'AIMA adopté en AG le 1er février 2014

Publié le par Allons Imaginer un Monde d'Amitiés

Projet associatif d'AIMA adopté en AG le 1er février 2014

« On ne donne aux gens que l’espoir que l’on a. »

- Alain

Projet associatif

de l’association

AIMA

ALLONS IMAGINER UN MONDE D’AMITIES

Au bourg, 64520 CAME

05 59 56 43 51 // 06 82 36 85 65 // 06 83 56 54 49

http://www.aima-letrocoeur.org

SOMMAIRE

1) AIMA, Une histoire

2) Une identité, des principes fondateurs

3) Des valeurs

4) Des objectifs généraux

5) Des actions au quotidien

6) Perspectives

1) AIMA, une histoire

En 2002, à Came, petit village des Pyrénées-Atlantiques, une française d’origine lettone, engagée dans l’humanitaire et le social, organise avec des amis l’accueil d’un groupe folklorique, de travailleurs sociaux et d’élus régionaux de Lettonie pour une semaine d’échanges et de visites.

De ces échanges naissent des relations privilégiées qui vont permettre de mesurer la détresse sociale et économique de la Lettonie, petit pays du Nord-Est de l’Europe, qui a tout à reconstruire de son identité sociale, politique et économique, depuis son indépendance, acquise en 1991 après la dislocation de l’Union Soviétique. La Lettonie rejoint l’Union Européenne en 2004.

Tout naturellement, l’idée de créer une association germe dans les esprits de travailleurs sociaux, mais aussi de ruraux et de personnes de divers horizons sociaux et économiques.

AIMA, Allons Imaginer un Monde d’Amitiés, voit le jour quelques semaines après, association qui se veut porteuse d’espoir, de solidarité et d’écoute de l’autre, quelles que soient les origines.

LAIMA signifie le Bonheur en letton ; AIMA signifie aimer en gascon…Tout un programme…

En quelques années, l’association connaît une réelle expansion, de plus en plus de personnes s’y impliquant. Nous décidons alors de développer en 2009, sur un modèle, vu en Lettonie, un système d’entraide, cette fois-ci local, basé sur le troc.

L’association multiplie alors ses actions au niveau du territoire, et aujourd’hui, en 2014, ses actions commencent à avoir des retentissements dans plusieurs régions de l’hexagone.

2) AIMA, une identité, des principes fondateurs

AIMA a pour but de promouvoir, soutenir et réaliser des opérations de développement en direction de toute population en demande.

Les actions d’AIMA sont basées sur la rencontre, le dialogue, l’esprit d’initiative et de créativité, favorisant la solidarité entre les générations, les cultures et les peuples dans le respect fondamental de « tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables. » (Extrait du Préambule de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme).

Les principes fondateurs de l’association reposent sur des statuts qui régissent le fonctionnement d’AIMA et ses actions au quotidien.

L’affirmation identitaire d’AIMA se caractérise :

* par une dynamique associative portée par des salariés, employés en Contrat Accompagnement Emploi (travail sur l’insertion), en CDD ou en CDI et des bénévoles engagés, de toute origine sociale et économique

* par un large réseau de partenaires : associations, structures sociales et médico-sociales, médicales, entreprises (…) que ce soit au niveau national ou international

mais aussi

* par la représentativité du conseil d’administration qui assoit les décisions essentielles à l’évolution de l’association.

3) AIMA, des valeurs

L’association AIMA se veut porteuse de valeurs humanistes en lien avec les problématiques sociétales actuelles. Intemporelles en soi, ces valeurs ont traversé des siècles d’existence, mais s’effritent au fil du temps. Aujourd’hui, elles fondent nos actions et constituent le socle de nos réflexions et de nos relations :

La solidarité, par des aides apportées à des populations en demande, en France, en Lettonie et dans d’autres pays sous forme de dons, d’échanges, ou de « ventes à petits prix ».

La convivialité et le renforcement des liens sociaux, par l’accueil de groupes et l’animation d’espaces de rencontre.

La lutte contre les gaspillages, par la collecte, la récupération, la valorisation et le recyclage d’objets d’occasion ou en passe d’être jetés. Ces objets sont destinés à une seconde vie, par la réutilisation, le réemploi, en étant soit donnés, en France ou dans d’autres pays, soit troqués, soit vendus, dans le cadre des activités de l’association.

Le maintien de la biodiversité par l’entretien et l’animation d’espaces dédiés et par des actions de formation et de sensibilisation à l’environnement.

Le slogan « Gaspiller moins pour aider plus » décrit finalement assez bien la réalité d'AIMA...

4) Des objectifs généraux

Développer une économie sociale et solidaire :

- Favoriser la solidarité et les initiatives locales en contribuant au renforcement des liens sociaux mais aussi des initiatives internationales en lien avec nos partenaires.

- Favoriser l’intégration sociale et professionnelle de tout public, quels que soient les origines, le handicap, le milieu socio-culturel.

- Combattre l'isolement des personnes en leur offrant des lieux d'accueil à proximité et viser à la responsabilisation et à l'autonomie de tous les acteurs.

- Viser comme finalité le service plutôt que le profit en satisfaisant équitablement les intérêts de tous les acteurs.

- Apporter des alternatives à la diminution du pouvoir d’achat, au gaspillage en s’appuyant sur un système d’échange universel, le troc mais aussi sur le marché de l’occasion.

Agir pour l’environnement:

. S’inscrire dans une logique de développement durable par le biais de la valorisation de la réutilisation des objets encombrants.

. Répondre à des besoins sociaux par le réemploi de ces encombrants réformés.

. Apporter des alternatives à la dégradation de la biodiversité.

. Proposer des formations de sensibilisation au jardinage naturel et à des méthodes spécifiques telle que le compostage raisonné.

. Entretenir d’étroits et sérieux partenariats avec des organismes liés à la protection de l’environnement et à la gestion des déchets en contractant jusqu’à formaliser, si possible, des conventions de partenariat.

5) AIMA, des actions au quotidien

AIMA axe ses priorités d’interventions sur quatre champs d’action. Chaque champ d’action a une véritable mission d’utilité sociale tant par l’ancrage territorial dont il bénéficie que par la démarche collective qui l'anime.

Une bourse d’échange, « Le Coin du Trocoeur » :

Le Coin du Trocoeur est un magasin solidaire qui permet à tout public de s’habiller, se chausser, se distraire (coin jouets, coin lecture, coin café), en pratiquant le simple troc : apporter un sac de vêtements inutilisés, en bon état, et repartir avec un autre sac de vêtements, chaussures, jouets adaptés aux besoins de la famille, sans bourse délier.

Chacun est le bienvenu, et toute personne qui entre dans le magasin se rend utile en aidant à la mise en rayon des vêtements apportés, même sans aucune compétence. Nos seules exigences sont la gentillesse et la convivialité !

Les vêtements troqués ou donnés sont répartis en fonction de trois destinations :

→ les vêtements parfaits sont mis en rayon dans le magasin,

→ les vêtements en bon état et chauds sont envoyés en Lettonie pour des familles nécessiteuses et

→ les vêtements tachés, abîmés sont donnés chaque semaine à une association locale de recyclage pour être envoyés dans des ateliers de réparation en Afrique : Le Relais 64. Ils peuvent aussi être transformés en métisse, substitut à la laine de verre.

L’exigence de qualité des vêtements, chaussures, alliée à la gentillesse des bénévoles accueillants, fait qu’aujourd’hui, il n’est pas rare d’entendre des mamans dire fièrement : « Je suis habillée au Coin du Trocoeur… ma fille aussi ».

Un jardin solidaire et pédagogique, « Le Jardin du Trocoeur »

Mis en place en 2010, il accueille des groupes d’institutions sociales et sert de support à des formations auprès des écoles et du grand public au « jardinage au naturel » et au compostage raisonné, en partenariat avec le Syndicat Mixte de gestion des déchets Bil Ta Garbi.

Nous avons signé des conventions avec différentes structures sociales et médico-sociales pour répondre à des projets éducatifs et pédagogiques : chaque semaine, des usagers de ces structures viennent aider, soutenir, passer du temps dans ces lieux d’entraide, sources d’occupation, d’épanouissement et d’apprentissage.

Notre objectif n’est pas la production, ni la rentabilité mais le partage de savoir-faire, l’apprentissage de nouvelles techniques de jardinage, la découverte de la biodiversité mais aussi et avant tout le plaisir d’être ensemble pour un mieux-être en lien avec le travail de la terre.

Nous essayons de nous développer dans l’esprit de l’hortithérapie, concept reconnu et largement utilisé dans les pays du Nord, au Canada, aux USA, au Japon... comme support éducatif, pédagogique. Ce processus tend à lutter contre la maladie et l’exclusion en utilisant le jardin comme un outil d’autonomie, de responsabilisation et de bien-être.

Des relations toutes particulières sont mises en place et entretenues avec les écoles du canton afin d'animer des ateliers dans les classes (maternelles à CM2) ou sur le site du Jardin du Trocoeur. Les animateurs du Jardin du Trocoeur ont créé deux potagers dans les écoles de Came et Bardos durant une année scolaire et travaillent ainsi sur le cycle de vie des graines, du semis jusqu'à la récolte des fruits, des légumes et surtout la collecte des graines, leur séchage et leur conservation.

Un lieu de vente à petits prix d'objets d'occasion récupérés auprès d'entreprises ou de particuliers, « Le Hangar du Trocoeur »

Ce lieu de vente s'inscrit totalement dans la logique du développement durable ; il a ouvert ses portes en septembre 2013 pour des travaux d'aménagement. Il sera inauguré au printemps 2014.

Son objectif premier est de proposer du matériel d'occasion de bonne qualité, à prix accessibles à tout public.

Ce champ d’action répond à des attentes et des besoins sociaux et économiques évalués dans ce secteur rural. Il est complémentaire et dans la lignée des actions du « Coin du Trocœur » et du « Jardin du Trocœur ». Les services sociaux nous adressent régulièrement des personnes ou des familles nécessiteuses qui ont besoin d'un secours d'urgence en mobilier, électroménager, literie, vaisselle...

Le don et l'entraide doivent rester des valeurs fondamentales envers toute personne en difficulté ou des associations caritatives qui recherchent du mobilier ou du matériel dont le Hangar du Trocoeur dispose.

L’envoi de camions humanitaires en Lettonie ou dans d'autres Pays.

L’envoi de camions humanitaires en Lettonie a été le moteur de nos actions dès les premiers mois de vie de l’association.

Aujourd’hui, ce champ d’action perdure, et même se développe, et il nous permet non seulement d’aider des campagnes retirées de la Lettonie, des collectivités, des institutions sociales et médico-sociales, des associations…, mais aussi de créer et d’entretenir des partenariats sociaux, économiques, politiques de plus en plus affinés que ce soit en France ou en Lettonie. L’élan de solidarité grandit et de plus en plus de collectivités et d'institutions françaises nous font confiance et nous soutiennent dans notre démarche.

Depuis la création d’AIMA, 37 camions (de 2002 à 2013) ont été affrêtés, soit plus de 4000 m3 de matériel envoyé !

Ainsi, au fil des ans :

→ le rythme des camions humanitaires s’est accéléré : il y a dix ans, un ou deux camions partaient par an. En 2013, 8 camions sont partis.

→ Les chargements sont de plus en plus de qualité grâce au développement de partenariat en France notamment avec des structures médicales, scolaires, de vacances, des entreprises privées…

→ Les partenaires lettons contribuent de plus en plus aux coûts d’acheminement. Ainsi, ils ont entièrement financé les quatre camions de l’automne 2013.

→ Le voyage humanitaire en Lettonie de septembre 2013 a permis d'installer des partenariats avec des institutions publiques. Le Ministère de la Santé Letton, qui a cautionné ces opérations, devient désormais un partenaire important.

Pour financer les salaires de nos salariés et une partie des camions humanitaires, nous organisons régulièrement, pendant l’année, différentes manifestations (braderies, vide-greniers, couscous…) où les recettes et les ventes proposées à petits prix permettent de répondre aux attentes des « clients » sans garder de bénéfices.

6) AIMA, perspectives

Notre projet, pour les 5 ans à venir, est de maintenir ces quatre champs d’action en plein développement, de les adapter en fonction de l’évolution de notre société tout en continuant à essayer de répondre au plus près aux attentes et aux besoins des populations locale et lettone.

Notre priorité reste le maintien des emplois créés, leur extension si possible, et l’ouverture d’autres postes pour asseoir et consolider nos projets.

Le développement du partenariat avec des structures sociales, des structures d’économie sociale et des institutions politiques sera essentiel pour continuer à ouvrir l’association sur l’extérieur et faire reconnaître son utilité.

Sur du plus long terme, nous projetons de développer notre propre mode de recyclage d’objets à petite échelle. Il conviendra d’organiser le renforcement du personnel présent au « Hangar du Trocoeur » par des recrutements d’ouvriers capables de pouvoir travailler le bois et les matériaux tels que plastique, composites, fer, aluminium… afin de redonner une vie aux objets qui, après rénovation et réhabilitation, seront proposés à la vente, toujours à des prix « sociaux ». Notre préférence ira vers l’embauche de personnes ayant la qualification de travailleur handicapé pour deux 1raisons : la première est que notre charte morale doit privilégier ce critère, la seconde est la possibilité d’accéder aux aides d’aménagement de postes grâce à l’AGEFIPH.

Pour un démarrage de ce projet novateur, nous ferons appel à des subventions et, si possible, à des fonds publics pérennes afin de pouvoir équilibrer les comptes et assurer la continuité de ce projet dans le temps.

Il sera aussi essentiel de réfléchir à l’adaptation de l’association à la révolution numérique pour communiquer et adapter au mieux nos services.

En considérant notre histoire, et surtout pour garder force et espoir, afin de continuer à embellir quelque peu le quotidien de milliers de gens, ayons en tête que, finalement, il suffit d’un peu de soleil, d’humanité, de volonté, d’humilité, de gentillesse, de délicatesse, de dévouement, d’engagement, pour que de quelques graines vivantes, naisse un beau jardin…

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