NOTE DE BILAN DE LA PLATE-FORME DE MOBILIER PROFESSIONNEL

Publié le par Allons Imaginer un Monde d'Amitiés

  1. RAPPEL DU PROJET

      En 2013, grâce à une aide du FSE (ligne 4.2.3.) et suite à une instruction par Aquitaine Active, l’association AIMA, jusque là positionnée sur l’aide humanitaire (vers des pays de l’Europe de l’Est) et une bourse d’échanges, essentiellement vestimentaire, située à Bardos (64520), créait une recyclerie en milieu rural, à Came (64520).

      Suite à diverses opportunités, des récupérations de matériel professionnel se sont développées. Ainsi, en Mars 2015, un gros volume de mobilier nous était proposé par le Pôle emploi de Pau. En lien avec le Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques et l’éco-organisme VALDELIA, nous avons prévenu les associations locales de la disponibilité de ce mobilier, puisque le ramener à Came, sans être sûr qu’une telle quantité de meubles puissent trouver preneurs, nécessitait de dégager de gros moyens, matériel et humain. Devant le succès de cette opération (15 associations ont pu se pourvoir de bon matériel à petit prix), AIMA, grâce à une subvention du Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques, a loué un hangar de 1000 m2 à Came, afin donc de tester le concept de plate-forme de matériel professionnel. Ce nouveau service a été opérationnel à partir de Janvier 2016.

 

  1. 2017 : LE PROJET PREND UNE AUTRE DIMENSION

      L’année 2016 a montré la pertinence de cette innovation sociale puisque 116 structures (71 entreprises, 35 associations, 6 collectivités territoriales et 4 écoles) sont venues s’équiper de mobilier en bon état à petit prix, réduisant ainsi sensiblement leur budget d’investissement puisque ces objets sont vendus à, à peu près, 20% du prix neuf répertorié sur « catalogue ».

     L’expérimentation, en 2016, ayant montré sa viabilité économique, AIMA pouvait la continuer en assumant le montant du loyer du hangar. L’association envisagea alors d’acheter le bâtiment. Au même moment, la Communauté de Commune de Salies-de-Béarn était vendeuse d’un hangar de 2500 m2, très fonctionnel, bien situé, … et moins cher que celui de Came.

     AIMA posa sa candidature. Celle-ci fut retenue, suite à un vote du Conseil Communautaire, le 13 Décembre 2016, par 26 voix contre 6 pour un autre candidat (une entreprise locale). Ce vote montrait la volonté des élus locaux de s’inscrire dans la logique du réemploi et de l’économie circulaire.

     Du fait des changements qu’imposait la loi NOTRe, ce vote devait être validé par la nouvelle Communauté de Commune du Béarn des Gaves. Il le fut le 19 Mai 2017. Le temps des formalités nécessaires, AIMA se porta acquéreur du bien, grâce à un prêt bancaire du Crédit Coopératif, le 14 Août 2017.

    AIMA dispose donc maintenant d’un hangar assez grand pour accueillir :

  • Une plate-forme de mobilier professionnel.
  • Une recyclerie de matériel de particulier.
  • Une bourse d’échanges, essentiellement vestimentaire (suite à la fermeture de celle qui occupait une vaste bâtisse prêtée, depuis 9 ans, par la Mairie de Bardos).

 

 

  1. 2018 : Des résultats encourageants

     2018 est donc la première année pleine de fonctionnement de la plate-forme de réemploi de mobilier professionnel à Salies-de-Béarn. Au moment d’en faire un premier bilan, sept points sont à souligner :

  1. Les investissements réalisés grâce à l’aide du Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine permettent d’améliorer la fonctionnalité de l’outil, de l’organisation et des activités de collecte et de réemploi.

 

  1. L’intégration dans le territoire du Béarn des Gaves est réelle. Preuves en sont :
  • La Mairie de Sauveterre-de-Béarn met à disposition 1000 m2 d’un grand hangar comme lieu de stockage et de dépôt.
  • Lors des inondations qui ont frappé Salies-de-Béarn le 13  Juin 2018, AIMA fait la proposition d’accueillir une partie des dons au Hangar d’AIMA. 159 familles touchées par la crue sont venues prendre ce qui leur était nécessaire. Et AIMA a directement dépanné 38 entreprises sinistrées en leur prêtant mobilier et/ou matériel.
  • Le principe d’une convention (qui devrait être signée dans le courant de ce premier semestre 2019) est acté avec le syndicat mixte Bil ta Garbi. Comme cela se passe déjà sur les deux déchetteries du Pays de Bidache (Bardos et Came), AIMA viendra directement récupérer des objets déposés dans les trois déchetteries du territoire mais susceptibles d’être réemployés. L’incidence directe étant donc de diminuer les volumes de déchets à traiter.

 

  1. Le partenariat avec les éco-organismes s’amplifie : aux conventionnements avec  VALDELIA et Eco-mobilier, s’ajoutent ceux avec ES-Recylum et Ecologic.

 

  1. L’Agence Régionale de Santé de la Nouvelle Aquitaine a produit, comme les deux années précédentes, une circulaire incitant tous les établissements médicaux et médico-sociaux de la Région à donner à AIMA leur matériel déclassé plutôt que de le jeter.

 

  1. Le réseau s’élargit, faisant que de plus en plus de donateurs nous proposent du matériel. Ainsi, pour exemples, les « chantiers » les plus importants : la BNP et Sanofi, à Bordeaux, un grand hôtel parisien, un lycée de la Région Pays de Loire, un autre de la Région Centre, plusieurs agences de Pôle emploi, 35 structures médicales ou médico-sociales, etc. : autant de bon matériel qui sont réemployés localement ou dans deux pays de l’Europe de l’Est (Lettonie ou Lituanie).

 

  1. Les données quantitatives sont éloquentes (voir tableau en annexe), montrant les intérêts économique (budget d’investissement réduit pour les structures et pour les collectivités territoriales), social (gain de pouvoir d’achat pour les particuliers) et environnemental (en 2018 : 210 tonnes de mobilier professionnel réemployé, 90 tonnes de matériel médical et plus d’une centaine de tonnes de matériel de particulier) de ce dispositif.

 

  1. Cette activité a permis qu’AIMA emploie, sur « le Hangar d’AIMA de Salies-de-Béarn, 11 salariés, représentant 7 ETP.

 

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     Pour 2019, les réseaux, pour la collecte, se renforçant – ce qui permet d’augmenter et de bonifier notre offre de matériel – et le « Hangar d’AIMA », à Salies, étant de plus en plus connu, les résultats devraient encore être à la hausse. L’outil du Hangar permet vraiment à AIMA, structure de l’Economie Sociale et Solidaire, de servir sa finalité principale : « donner une dimension économique ou sociale à des objets en passe d’être jetés » et de s’inscrire ainsi comme un acteur de l’économie circulaire.

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