Une bien belle braderie de tissus et accessoires de couture au Hangar d'AIMA humanitaire et Médical
/image%2F0803468%2F20230307%2Fob_a30e8a_279027673-1399690610502665-84226867471.jpeg)
Ces vendredi et samedi 3 et 4 mars 2023, des centaines de personnes, (avouons le, la quasi-totalité était des femmes couturières ou aimant les beaux tissus...) se sont retrouvées au Hangar d'AIMA Humanitaire et Médical de Salies de Béarn, pour la dernière braderie de tissus sur ce site : en effet, le stock restant sera dispatché sur toutes les recycleries d'AIMA, mais surtout au Hangar d'AIMA de Castetnau-Camblong !
AIMA avait décidé d'offrir un bon d'achat à toutes les associations et les écoles qui viendraient à la chasse au trésor : 16 associations et 2 écoles sont venues s'approvisionner et sont reparties ravies de ce don.
Vendredi, nous étions une dizaine de bénévoles... Samedi, Sigrid a démarré toute seule à 9h, puis Nivia et Barbara sont venues donner un coup de mains. Puis... Je laisse Anny vous raconter la suite : un poème :) !
Et donc, bonsoir tout le monde!
Je suis arrivée ce samedi vers 12h30, prendre quelques consignes...que Sigrid me donne, au pas de course! Ouh, ai-je bien enregistré? Quelles gaffes je vais faire?
"Il y avait 2 paires de ciseaux, ils ont disparu". Ca commence bien. "Ils ont peut-être été volés", dit Sigrid. "Envolés", me dit l'écho, juste une syllabe de plus.
Heureusement, Nivia est encore là, avec sa paire de ciseaux. Sur l'air du Petit prince: "S'il te plait Nivia, prête moi tes ciseaux"...
Premier boulot, un bout d'élastique. Rouge. Et voilà les ciseaux pendus à mon cou. Je ne les prêterai à personne.
Sigrid, va-t-en, tu as de la route, et tu as des enfants et un mari qui t'attendent ce soir, pas de vitesse!
Bernard arrive. Il tiendra la caisse. Moi, les ciseaux!
Les personnes défilent, seules ou par paquets. Des associations, qui revendiquent leurs 50€, et la facture qui va avec. Vous êtes adhérente, madame? Bernard a du boulot. Je suis sûre qu'il n'a rien mangé. Ah, il y a du cake!
Pas de couteau, l'arête de l'équerre fera l'affaire, et tant pis où elle aura traîné...
Les ciseaux ne chôment pas: les rouleaux me sont apportés, il m'en faudrait 10m de celui- là, 5m de celui-là, 3m de celui-là, 15m de cette dentelle, à combien vous la faites cette dentelle? Celle-là, madame, ce sera 3€ le mètre, vous avez vu le travail? C'est vrai...Et ceci: c'est combien le mètre? Vous avez tout écrit sur le panneau là-bas, allez le lire madame car vous voyez, je suis occupée avec les ciseaux. Ils ne chôment pas, les ciseaux. Je me suis même dit que si en fin de journée j'avais quelques troubles musculosquelettiques dans la main droite je ne serais pas étonnée.
Et les paquets de petites bricoles!!! 1€ la petite poignée...des poches entières que j'ai dû déverser sur la table, pour compter les poignées. Vous en avez pour 12€, madame. Oh, ça me fait beaucoup! Ah, c'est comme vous voulez, vous pouvez les laisser. Oh non, tout compte fait je prends. A ce moment-là il m'en traverse la tête, des choses, vous pouvez pas savoir...
Et puis il y a eu les 98% de personnes super gentilles, contentes, et ça se voyait: elles allaient faire ceci, cela, des sacs, des soutien-gorge, des chemisiers, des caracos, j'ai réalisé combien beaucoup de personnes aiment faire des travaux manuels, sont des artistes en somme!
Moi, à part les ciseaux...
Et mes petits post-it...
Je n'ai pas vu passer les 18 600 secondes. Un défilé de belles rencontres: j'en ai pour 48€, je n'ai que 50€, est-ce que j'ai le temps d'aller à la tirette? Cette jeune personne est tellement gentille que je lui dis que je l'attendrai.
Et vers presque 17h Sigrid est revenue. Bernard est parti, chut, le goûter au Troc...
Moi, toujours avec les ciseaux, jusqu'à 17h passées, et toujours aucune crampe dans les doigts.
La jeune femme de la tirette revient: "je peux faire un dernier petit tour, j'ai vu"...La gentillesse, vous dis-je...
Celle-ci AUSSI, est partie heureuse: un nombre impressionnant de petits coupons très jolis, très gais, des petits trucs qui agrémenteront ses prochaines créations, un plein sac de bonheur.
Puis, le silence est peu à peu revenu, restaient 2 ou 3 personnes, c'est l'heure mesdames...
Et c'est là que j'ai pris ma première fraise tagada!
Puis nous avons Sigrid et moi rangé la table: rassemblé les stylos, ceux qui marchaient et ceux qui ne marchaient plus, les pâtisseries, les feuilles d'inscriptions, la caisse vide et la boite pleine. 17h40, on va baisser le rideau. Irena nous avait rejointes, exténuée de sa journée.
Le rideau de fer tardait à se mettre en marche, on attendait le moment, puis Sigrid s'approche, un peu dessous, clac, il se déclenche.
On a laissé derrière nous ce hangar bourré de pépites, j'en suis sûre. Ce sont les personnes côtoyées qui m'ont donné cette conscience. Et donc j'ai repensé aux prix affichés, 1€ le mètre, est-ce bien ajusté? Bon, c'était écrit "Braderie", alors...
Mais alors, ce serait dommage de ne pas remettre ça, un week-end où Laurence n'aurait pas ses petits enfants, et où Gene ne serait pas en collecte pour les Restos. On serait 3, avec 3 paires de ciseaux. Je m'inscris, tellement j'ai aimé.
Je suis rentrée chez moi. D'habitude, Augustin est dans l'entrée, mais là, non: assis, le nez collé à la porte des croquettes. Aurais-je du retard?
C'est ça aussi un chat: une pointeuse en quelque sorte!
J'ai posé les ciseaux de Nivia, avec l'élastique rouge, près de mon sac.
On est toujours dimanche. Vous reste-t-il un peu de gâteau pour ce soir?
A demain,
Anny.