REFLEXION ...

Publié le par Bernard

  Il y a quelques temps, le 3 Juillet, je mettais en débat sur ce blog une réflexion sur l' "individualisation", concernant des avantages matériels donnés à certains.

 

   A présent, comme à ce moment-là, des petites tensions dans une équipe de plus en plus large font nous interroger sur des options prises, des choix définis, des intuitions discutées et validées, reflets de nos valeurs et de nos croyances.

 

   Il convient donc aujourd'hui d'afficher des convictions en matière de management. Dit autrement, il s'agit d'exposer les principes et les règles de fonctionnement qui concernent les salariés d'AIMA.

 

   Comme pour l'autre écrit, le point de vue exposé ci-dessous n'engage que moi. "Le Coin et le Jardin du Tro C oeur" sont, croit-on, des lieux d'innovation sociale, qui se construisent et évoluent au jour le jour : toute opinion est bienvenue, pour contribuer à notre réflexion.

 

 

   Tout contrat de travail définit une fonction, une responsabilité, et un volume horaire. En contrepartie, un salaire est convenu.

 

  AIMA, association humanitaire, pose d'emblée plusieurs principes :

 

Les objectifs de travail ne sont pas quantifiés. Aucune obligation, dans un magasin de troc, de volume de ventes ou de chiffre d'affaires. Aucune injonction de plus produire dans un jardin qui a choisi de privilégier les dimensions éducatives et pédagogiques.

 

Un  contrôle horaire strict n'est pas pertinent. Les seuls intérêts que trouve l'association à l'emploi de salariés est la satisfaction des finalités qu'elle poursuit (solidarité, convivialité, anti-gaspi, et aide à l'insertion pour les employés), indépendamment de leur temps effectif de présence, ici ou ailleurs.

 

- Le positionnement responsable des salariés et des bénévoles est affirmé. Chacun a le souci du collectif et évolue dans le cadre défini par le  Conseil d'Administration d'AIMA. Il fait ce qu'il pense être le mieux, avec les moyens dont il dispose. L'implication qui en découle permet d'atteindre des résultats bien supérieurs à ceux qu'on aurait pu demander. Mais elle ne peut perdurer qu'à la condition expresse que personne ne retire de bénéfice personnel de l'action collective, celle-ci devant être en relation directe et permanente avec les valeurs que l'on partage.

 

- Les appréciations des actions d'AIMA sont, pour beaucoup,  éminemment subjectives : les sentiments d'un handicapé letton recevant un lit médicalisé, le bonheur d'un enfant arborant une tenue moins dépareillée, le contentement des trocoeurs, tous également considérés et tellement bien accueillis, la façon dont ils parlent de nous (le fameux "bouche-à-oreille"), ... .  Bref ! tout ce pour quoi on offre notre temps, notre énergie, nos compétences, notre matériel, est inestimable (dans les deux sens du terme ...). Les retours (paroles, regards, sourires, ...) sont fugaces et immatériels, mais tellement importants tant ils démontrent l'utilité sociale de notre petite entreprise.

 

   Là sont les véritables indicateurs d'évaluation.

Tellement loin des contrôles tatillons.

Tellement proches de ce que peuvent attendre les gens, dans une société, par certains côtés, de moins en moins humaine.

 

 

  

 

 

  

Publié dans Qui sommes-nous

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