Un beau témoignage
Je me suis impliquée au « Coin du Tro C oeur » comme si j'allais donner un coup de main aux « Restos du Coeur
».
La base de l'existence du « Tro C oeur », me semble-t-il, c'est son aspect humanitaire. C'est à travers cet « idéal » que Sigrid me l'avait présenté. Elle mettait bien en avant qu'elle souhaitait
quelque chose de chaleureux, convivial, d'où pourrait découler des échanges de qualité au niveau des rapports humains.
De mon côté, je n'ai jamais perdu de vue l'énorme service que « Le Coin du Tro C oeur » peut rendre à des familles en plus ou moins grandes difficultés. On perd une certaine dignité quand on n'a
pas les moyens de venir à bout du besoin d'habillement de ses enfants.
N'oublions pas qu'un trocoeur dans cette situation, s'il a trouvé ce qu'il lui faut, va partir avec le sentiment d'avoir pu assurer un besoin de ses enfants.
Rappelons-nous que cela est ENORME, et moi ça, ça me « booste » !
Tout ça n'est qu'une question de coeur. Un grand coeur que je vois dessiné sur ce bâtiment de Bardos.
Un endroit où le coeur a sa place, au milieu de ce monde qui court après le pouvoir et le profit. Où des humains sont sans cesse malmenés au nom de tout cela. Cela est devenu tellement banal et
tellement plus terrible depuis 20 ans !
Pourquoi « Le Coin du Tro C oeur » ne devrait-il pas rester un havre de paix ? Le monde du travail n'est-il pas
déjà assez formateur ? Sommes-nous unis chacun par un voeu d'aide envers les autres ? Pourquoi « Le Tro C oeur » ne serait-il pas, pour ses employés et ses bénévoles, un sas, où prime l'équilibre
? Où il ferait bon vivre ? Où on pourrait se comprendre les yeux fermés ? Un lieu d'harmonie où les rapports humains seraient exemplaires d'égalité, de respect ?
Pourquoi ne pas se démarquer le plus possible du monde du travail ? Bâtissons là un monde meilleur. Un monde
d'amitiés. C'est de l'utopie ? Tant pis !
Mais je veux continuer à rêver, et cela au risque de me casser les dents. Car de toute façon, j'en ai encore plein.
(...)
Je veux vivre autre chose que la banalité de l'entreprise commerciale.
Une bénévole