V.C.M. parle du "Coin du Tro C oeur"
V.C.M. (Voisins et Citoyens en Méditerrannée) est une association dont le siège se situe à Marseille. Il s'agit d'un
réseau d'une centaine d'initiatives de solidarité et d'entraide qui luttent contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion dans les régions Provence-Alpes-Côte-d'Azur et
Languedoc-Roussillon. Un de ses responsables, Michel Bérard, un ami de longue date, est venu nous rendre visite en Juin 2009 pour regarder ce qu'on mettait en place et nous faire part
de son expérience et de ses remarques.
V.C.M. diffuse un mensuel d'une dizaine de pages, portant le même nom. Dans le numéro de Janvier 2010, un article est consacré au "Coin du Tro C oeur". Le voici :
"Le Coin du Tro C oeur : une bourse d'échange au Pays Basque
AIMA (Allons Imaginer un
Monde d'Amitiés - "aimer" en gascon) est une association humanitaire classique : nous collectons, trions et envoyons de l'aide en Lettonie, dans de gros camions réceptionnés là-bas par des
partenaires fiables que nous allons visiter régulièrement. L'augmentation des phénomènes de pauvreté nous a conduits à proposer une bourse locale d'échanges, en zone rurale, à 30 km de Bayonne.
Le principe en est simple. Les objets apportés (vêtements, livres, jouets, matériels de maison, petits meubles, bibelots,...) sont évalués par les accueillants et le "troqueur". Le nombre de
points défini est porté sur sa carte de membre. Le "troqueur" dispose de six mois pour utiliser son crédit-points, en choisissant ce qu'il veut parmi les objets exposés dans la boutique (un local
prêté par une autre association). Seuls donnent droit à des points les objets propres et en bon état, pouvant être placés tout de suite en rayon. S'ils en sont d'accord, les "troqueurs" peuvent
donner leurs objets "recalés" pour des actions humanitaires : ils seront réparés en Afrique ou transformés en isolant naturel par une entreprise d'insertion.
Cette option de proposer de belles choses, à l'état presque neuf, fait que notre bourse d'échanges connaît un succès inattendu : on compte 206 membres en six mois de fonctionnement et souvent
plus de vingt personnes passent les après-midi d'ouverture. Chaque "troqueur", quelle que soit sa condition, reçoit le message qu'il possède des choses qui peuvent intéresser d'autres. Entre les
visiteurs, le réseau de bénévoles et les salariés (en contrats aidés), beaucoup de monde, finalement, se retrouve autour de la notion d'échanges. Quand les problématiques sociales et
environnementales se rejoignent et se nourissent l'une l'autre...
Merci donc à VCM d'avoir parler de tout ça. Peut-être le récit de notre expérience donnera-t-il l'envie à d'autres de se lancer dans une aventure
similaire ? C'est pour cette raison en tout cas que ce texte a été proposé à VCM. Et qu'il est probable que d'autres publications acceptent aussi de retranscrire un écrit
similaire..